Les
photos de la région de Beni Belaïd classer patrimoine internationale
par UNESCO
Beni Belaïd
1.Présentation du site
La réserve Naturelle de Beni Belaid créée par arrêté de Wilaya N° 786/97 du 08/11/1997, fait partie de la zone humide du même nom et est située sur le littoral de la Commune de Kheiri Oued Adjoul , Daira
d'El-Ancer .
Elle est limitée :
- Au Nord par la Mer Méditerranée
- Au Sud par des terrains agricoles
- A l'Ouest par l'Embouchure de l'Oued El Kebir .
- A l'Est par des terrains incultes .
A vol d'oiseau, elle se trouve à 30 Kms à l'Est de la Ville de Jijel.
On y accède à partir de la Route Nationale 43, par la bifurcation donnant sur le CW 32 située à l'Ouest
d'El-Ancer.
La superficie totale de cette réserve est de 122 Ha qui englobe :
- Un lac (10 Ha)
- Des marécages (20 Ha)
- Une peuleraie (37 Ha)
- Des terrains sablonneux : Dunes et Plages (47 Ha)
- Des terrains humides et broussailleux (08 Ha).
L'écosystème de cette zone est formé par cinq types de milieux caractérisés notamment par un couvert végétal associé à une faune particulière .
2Plan d'eau libre
C'est une sorte de petit étang d'eau douce avec, en son milieu, un ilôt de végétation relativement important et une ceinture de végétation assez large tout autour. Hormis cet ilôt, le plan d'eau est dépourvu
de toute végétation émergeante. Permanent, sa profondeur maximale ne dépasse pas trois mètres environ. Sa superficie, fluctuant au gré des saisons sèches et humides, caractérisées par des entrées d'eau très variables, est
comprise entre 5 et 10 Hectares.
La diminution continue de la pluviomètre enregistrée depuis de nombreuses années dans le bassin versant de l'oued El Kebir associée à un dépôt de sédiments relativement important aurait provoqué, il n'y a pas très longtemps la séparation du plan d'eau libre, qui n'est qu'un ancien bras de cet oued.
Soumis à une assez forte inondation au début de l'hiver, le plan d'eau est sujet en été à une très forte évaporation. Durant l'été 1997,la profondeur ne dépassait pas un mètre et l'eau s'était retirée de plusieurs mètres, provoquant ainsi une importante poussée des hydrophytes représentés notamment par le myriophyllum Spicatun et ceratophyllum demersum, fortement présents sur la totalité du plan d'eau et Jussia repens, une espèce jamais rencontrée sur un autre site.
A quelques mètres de là, séparée du plan d'eau par des dunes boisées, se constitue du début de l'hiver jusqu'au début de l'été, une zone inondable composée de plusieurs mares temporaires s'étendant vers l'est et pouvant atteindre environ 17 hectares. En été, elles se transforment en prairies humides d'assez bonnes envergures.
La zone inondable, lorsqu'elle est saturée en eau, permet le développement d'une végétation hygrophile trés intéressante, dont un tapis de Nymphea alba. Lippia nodiflora , Cotula coronopifolia , Samolus valerandi , des buissons de Lythrum sp. et Mentha sp . Certaines plantes, comme juncus acutus et Scirpus holoschoenus semblant déterminer les limites de la ligne des eaux profondes.
De nombreuses graminées, comme Paspalum distichum et Panicum repens, y trouvent une place de choix, constituant ainsi un milieu particulièrement attrayant et fortement attractif pour le nombreux bétail qui y pâture librement. La roseliére y est largement représentée par Phragmites australis, Cyperus fuscus , Iris pseudacorus , Lycopus europeus , et juncus articulatis . Tout autour, se développent Tamarix gallica bienvenants , Nerium oleander et Pistacia lentiscus .
L'avifaune y est notamment représentée par des Ardéidés , comme Ardea cinerea qui niche ici , ou Bubulcus ibis , Nycticorax nycticorax, Botaurus stellaris , et Egretta garzetta qui sont de passage dés la fin août . Une colonie nicheuse de Fulica atra estimée à environ 80 couples cohabitant avec une vingtaine de couples de Anas platyrhinchos , issus de lâchers effectués par l'Administration Forestière dans les années 1980 , et de Tachybaptus rufficolis . La présence d'Alcedo atthis témoigne de l'abondance de petits poissons. Au total, trente sept (37) espèces d'oiseaux sont recensées.
Les mammifères, quant à eux, y sont représentés par trois (3) espèces, signalées ici pour la première fois: la genette (Genetta genetta) , la loutre (Lutra lutra) et le sanglier (Sus crofa) .
- L'embouchure de Ouesd El Kébir :
L'oued El Kébir d'une largeur d'environ cent soixante dix (170) mètres en moyenne (mini 170 m, max 300 m), s'impose dans le paysage comme un milieu particulier. Permanent il se jette dans la mer, à quelques 800 mètres de la zone étudiée, formant une large embouchure. En fait, le lac de Béni Bélaid fait partie de son estuaire.
En période de hautes eaux, de très grandes quantités d'eau débordent et se déversent tout autour du lac de Béni Bélaid. L'oued, à son tour, quoique permanent subit des rétrécissements en saison estivale. Avec la diminution des apports d'eau associé à une très forte évapotranspiration, l'oued de retire des berges laissant à découvert de larges bandes de terre ferme d'une largeur dépassant plusieurs mètres.
Les berges de l'oued sont surtout couverts de Tamarix gallica , de scirpus holoschoenus et littoralis et Alternanthera sessilis . La principale plante hydrophyte est Potamogeton pectinatus. La phragmitaie y est représentée par ordre d'importance par Typha angustifolia. Phramites australis , Juncus articulatis , Apium crassipes, Iris pseudacorus , Rumex palutriis , espéce très rare , et Cyperus laevigatus relevée pour la premiére fois alors qu'ailleurs c'est une espèce très commune .
La faune paraît moins riche que celle du milieu précédent. Néanmoins, la plupart de l'avifaune, précédemment citée, se trouve ici. Les mammifères y sont représentés par : la genette , la loutre et le sanglier .
L'abondance des odonates ou libellules, seize espèces recensées, est un bon indicateur du faible niveau de pollution des eaux. Cependant, deux espèces rares méritent d'être signalées: Anasciaeshna isoceles et Acisoma panorpoides (Samraoui et al ., 1993 in de Belair et al., 1997) .
3Peuplerie et ripisylve
La peupleraie et la ripisylve
La peupleraie, située entre l'oued El Kébir et le lac de Béni Bélaid qu'elle contourne en arc de cercle au sud et à l'ouest, occupe une superficie de trente sept hectares (37) environ.
Populus alba , espèce dominante , atteint des hauteurs de quinze (15) à vingt (20) mètre , espacé de 3 à 5 mètre . Peu de lumière traverse le feuillage.Viennent en seconde position. Ulmus campestris , Fraxinus angustifolia et Nerium oleander accompagnés par une végétation très dense composée de ronce , lierre , salsepareille et vigne vierge notamment Cynanchum acutum .
D'autres espèces, telles que: Alnus glutinosa , Rubus ulmifolius , Juncus acutus et Lippia nodiflora y sont également présentes . Une autre espèce mérite également d'être citée: Trachelium caerulum vue pour la première fois sur le site et commune ailleurs . La peupleraie et les boisements adjacents renferment trente et une (31) espèces d'oiseaux de type forestier représentant notamment l'avifaune des bois humides. On y trouve tout le cortège des oiseaux forestiers eurasiens comme les trois (3) mésanges: Parus caeruleus , Parus major et Parus ater , les trois pics: Picus vaillantii , Dendrocopos major et D. minor , Regulus ignicapillus , Certhia brachydactyla , Fringila coelebs et enfin Erithacus rubecula et Troglodytes troglodytes. Le chacal et le sanglier sont les deux seuls mammifères présents ici .
4Le cordon dunaire
Un grand ensemble de dunes, séparant le lac de Béni Bélaid et sa zone inondable de la mer méditerranée, occupe une large bande d 'environ quarante sept hectares.
Plusieurs faciès caractérisent ce milieu , les uns dominés par Diotis maritima , les autres par Retama monosperma bovei , ou par une une espèces rare Echinophora Spinosa ainsi que par Urginea ssp. Deux espèces rares y sont également présentes: Matthiola incana et Calystegia soldanella .
Cette végétation qui forme un peuplement assez homogène ou le pourcentage de recouvrement du sol est important,est un milieu favorable ou se développe une avifaune aussi riche que les deux milieux précédents et une faune très riche, représentée notamment par les mammifères,au moins quatre vingt (80%) de ceux vivants sur l'intégralité du site sont ici présents:Erinoceus algirus,Crocidura russula,Lepus capensis,Canis aureus,Vulpes vulpes,Herpestes ichneumon, Gerbillus campestris, Apodemus sylvaticus, Lemniscomys barbarus,Mus spretus, Rattus rattus ou Rattus norvegicus et Sus crofa.
Dans la zone de contact entre les dunes et les milieux humides vit une faune orthopterologique importante représentée par Sphodromantis veridis, Sphingonotus azurescens, Calliptamus barbarus , Acrida turrita , Aiolopus thalassinus , Acrotylus longipes et Heteracris annulosus ( Doumandji , 1997 ) .
5La zone agricole
Les terres agricoles avoisinant le plan d'eau occupent environ cinquante (50) hectares.
Leur nature juridique est de type "Arch" (sous direction des services agricoles, Jijel 1997 ). L'agriculture est basée principalement sur les cultures maraîchères. En parallèle, les agriculteurs pratiquent un élevage extensif en laissant pâturer librement leur bétail surtout dans les prairies humides mais également dans la peupleraie et la zone dunaire.
Les espèces végétales dominantes sont représentées par Eryngium barrieleri , Crypsis alopecuroides et Xanthium strumarium , souvent accompagnées de plusieurs carlines .
L'avifaune y est représentée soit par des espèces granivores, frugivores ou insectivores comme: Saxicola torquata L., Cisticola juncidis , Galerida cristata , Serinus serinus , Acanthis canabina , Carduelis chloris , Fringilla celoebs , Turdus merula et Phylloscopus bonelli ( Doumandji , 1997 ) .
Parmi les invertébrés, les insectes occupent une place importante et sont représentés principalement par :
- les coléoptères : Capris hispanus, Ateuchus sacer , Phyllognatus silenus , Blaps sp ., Pumelia sp.
- les orthoptéres : Calliptamus barbarus, Acridaturrita, Aiolopus thalassinus .
- les lépidoptéres : Pieris brassecae et Colias crocea ( Doumandji , 1997 ) .
6Types de zones
- Evaluation des particularités écologiques de la zone humide de Béni Bélaid
Types de zones humides présents d'aprés la classification Ramsar :
Béni Bélaid comprend les quatre (4) types de milieux suivant : - Cours d'eau permanent ( M ) .
- Lac d'eau douce permanent ( O ) .
- Marais d'eau douce saisonniers ( Ts ) .
- Plage de sable et systèmes dunaires ( E ) .
7Valeurs du site
-Principales valeurs du site
Les produits essentiels sont constitués par les ressources agricoles et fourragères. Les espèces sauvages constituent un produit important, notamment concernant la richesse biologique qui implique la nécessaire préservation de ce site. Les valeurs biologiques sont nombreuses, elles sont d'importance internationale, nationale et régionale; on peut citer notamment les espèces de vertébrés rares au plan international et national , des invertébrés rares et des espèces végétales rares sur le plan national.
8Aspects floristiques
Synthèse des aspects floristiques et faunistiques.
La zone humide de Béni Bélaid , caractérisée par la juxtaposition de plusieurs milieux riches et diversifiés , permet la cohabitation sur ce territoire restreint de cent vingt (120) hectares environ d'une flore et d'une faune d'origines biogéographiques multiples .
La flore, représentée à la fois respectivement par 32 espèces méditerranéennes, 15 espèces paléotempérées et 15 espèces cosmopolites. Des espèces européennes ou mixtes y sont également présentes. Le groupe qui mériterait d'être souligné est celui des neufs (9) espèces de type tropical recensées ici.
Les espèces rares représentent dix huit (18) pour cent du total, soit vingt (20) espèces sur les 110 recensées. Il est probable que ce statut soit à modifié. Certaines espèces considérées par certains auteurs (Quezel et Santa, 1962-63), comme communes ont été retrouvées pour la première fois à Béni Bélaid. C'est le cas de Euphorbia peplis , Cynanchum acutum , Cyperus laevigatus et trachelium caeruleum . Par contre , plusieurs espèces considérées ailleurs comme rares , comme Eryngium barrelieri.cc , Carex flacca , Vitex agnus - castus , Paspalum distichum et Apium crassipes sont localement abandantes . La particularité floristique de ce site réside dans la présence de deux espèces rares :
- Jussiena repens, dont le tapis jaune d'or borde les rives de l'étang ou tapissant le fond des dépressions est sans contexte l'ornement de la zone humide de Béni Bélaid. Elle est trouvée par Quezel et Santa (1962-63) pour la seule région de Annaba et d'El Kala (Wilaya d'El Tarf) , ou , du reste , elle n y a jamais été retrouvée .
- Echinophora spinosa , une espèce dunaire assez abondante sur le site , a été notée par les mêmes auteurs à Corso (Wilaya de Tizi Ouzou) et à El Kala ou elle n'a jamais été revue .
La zone humide de Béni Bélaid est très différente de celles d'El Kala ( Samraoui et al , 1992 , De Belair et Samaraoui , 1994) ou de celles de Guerbes-Sanhadja (Samraouiet De Belair , 1997) tant sur le plan climatique que sur le plan édaphique . Béni Bélaid est plus arrosée, et le substrat est alluvionnaire, celui d'El Kala étant souvent tourbeux.
Ces différences écologiques expliquent pourquoi un certain nombre d'espèces végétales classiques comme les grands carex , les potentilles , Salix atrocinerea et d'autres espèces caractéristiques des milieux tourbeux sont absentes à Béni Bélaid .
La richesse spécifique, si l'on excepte les espèces dunaires , se situe au même niveau que celle des lacs Tonga (91 espèces) et Oubeira (88 espèces) , avec une surface bien moindre , et comporte deux (2) fois celles du lac des Oiseaux (53 espèces) .
Cependant, le degré de rareté de Béni Bélaid est faible comparé aux lacs Tonga, Oubeira et des Oiseaux 18 % : contre respectivement 34 % 30 % et 33 %. Mais il faut souligner que l'inventaire effectué sur Béni Bélaid n'est pas exhaustif (de Belair et al, 1997).
L'originalité de l'avifaune rencontrée dans la zone de Béni Bélaid réside d'abord dans la réunion de plusieurs espèces à statuts écologiques différents sur une superficie relativement restreinte. Ceci est induit par la proximité et/ou juxtaposition des différents milieux décrits et surtout, dans certaines parties, leur interconnexion (Moali 1997).
L'ouverture directe du site sur le rivage marin fait de ce site un gîte d'étape important pour les oiseaux de passage en cours de migration. C'est le cas notamment des Ardéidés et des Anatidés.
Des comptages antérieurs de la sauvagine ont recensé les espèces suivantes :
Canard chipeau, siffleur, souchet, pilet, Sarcelle d'hiver, Oie cendrée, Grèbe huppé, Grèbe à cou noir, Ibis falcinelle, Avocette, Echasse blanche, Huîtrier pie, Bécasseau variable, Bécassine des marais, Chevalier gambette, Barge à queue noire, etc Les Balbuzards pêcheurs, observés ici, peuvent être migrateurs ou nicheurs sur la côte.
La position du Lac de Béni Bélaid sur la route des migrateurs est donc stratégique et en fait une site d'hivernage à rattacher au grand complexe de zones humides du Nord-Est Algérienne Moali A, 1997) .
Dans l'ensemble, quatre vingt sept (87) espèces sont recensées sur les différents milieux composant le site de Béni Bélaid. Le milieu le plus riche étant le plan d'eau libre et ses habitats adjacents avec 31 espèces. Avec la présence remarquable d'espèces sédentaires rares comme la Poule sultane (Porphyrio porphyrio), et dans une certaine mesure le Martin Pêcheur Alcedo athis. Deux autres espèces sont potentiellement nicheuses, le Fuligule nyroca (Aythya nyroca) et la Rousserolle effarvate (Acrocephallus scirpaceus) (de Belair et al, 1997) . A signaler également la présence d'une colonie d'Etourneaux unicolores nicheurs (environ 100 individus), espèce qui n'existe qu'en de rares endroits en Algérie (Le Lac Tonga, par exemple). L'observation d'un Autour des palombes:(Accipiter gentilis), oiseau très rare en Algérie, en pleine chasse au mois d'août souligne d'avantage le caractère riche et original de l'avifaune de l'ensemble du site (Moali, 1997) .
La faune recensée est variée. La diversité des formes est démontrée par l'existence de dix sept (17) genres, onze (11) familles et cinq (5) ordres, alors que les mammifères du monde entier ne représentent que 20 ordres au total. Parmi les dix sept (17) espèces recensées, trois (3) seulement y ont été signalées dans la littérature: le chacal, le renard et le chat sauvage; toutes les autres espèces y sont signalées pour la première fois (Khidas, 1997) .
Cette faune est également riche si on la compare à celle de Kabylie (secteur écologique K2 défini par Quezel et Santa, 1962) ; secteur auquel est rattachée la région de Béni Bélaid .En effet le peuplement mammalien de ce secteur est composé, selon les données de la littérature (Kowalski), 1991) auxquelles se rajoutent les données de la présente étude de 38 espèces sauvages terrestres, parmi lesquelles 27 sont des espèces non volantes; le Lérot (E.quernicus) est signalé pour la première fois pour ce secteur. Dans la zone humide de Béni Bélaid , l'on trouve un pourcentage élevé : 63 % du total des espèces terrestres non volantes (les chauves souris exceptées) composant la mammalofaune de la petite Kabylie . La richesse apparaît également au niveau du nombre de genres : 17 sur 25 (68 %) du secteur K2, des familles:11 sur 17(65%) et d'ordres: 5 sur 7, soit 71% (Khidas 1997,).
La diversité des milieux de la zone humide de Béni Bélaid offre des conditions favorables à l'installation de nombreuses espèces de mammifères. Les conditions régnant ici différent fortement de celles des zones environnantes, mais il y a lieu de préciser que les mammifères présents dans toute la région et susceptibles de migrer vers ce site recherchent des milieux qui réunissent deux conditions importantes : abri et nourriture .
Les espèces recensées dans la zone trouvent donc la structure de végétation (bois, bosquet, terrains dégagés, etc ) et dans sa composition (graminées, ronces, retam ) des éléments indispensables à la réalisation de leurs niches écologiques. Le caractère humide de la zone n'apparaît finalement important en tant que tel que pour quelques espèces de mammifères seulement : la mangouste et la loutre. Il est particulièrement intéressant de signaler que la loutre trouve dans ce site toutes les conditions favorables à son installation : clarté des eaux, niveau de pollution bas, sinon nul, présence de poissons, quiétude et abris. La végétation des berges des oueds El Kébir et El Adjoul, lui offre de nombreux refuges et constitue de ce fait un milieux très favorable à l'installation d'une population importante. Une bonne partie des berges du plan d'eau libre constitue également un milieu très favorable à cette espèce (Khidas, 1997).
Les reptiles et les batraciens sont représentés par vingt (20) espèces qui se répartissent en onze (11) familles et dix sept (17) genres. La particularité de cette faune réside dans la présence d'une espèce endémique le Crapaud de Mauritanie (Bufo Mauritanicus), et d'une espèce menacée : La cistude d'Europe (Emys orbucularis).