Introduction:
la géologie est un outil précieux au
service de l'étude hydrogéologique, Elle permet de définir les
formation et les structures susceptibles de constituer des réservoirs,
et d'estimer leurs importances et capacités.
Localisation de la région
de Jijel Géologiquement:
la wilaya de Jijel de trouve dans la zone dite des massifs métamorphiques
kabyle faisant partie des zones hydrogéologique des montagnes plissées
du littoral méditerranéen. Elle appartient au domaine de la petite
Kabylie qui présente trois massif anciens:
Les Babors, les massif de Collo et les massif de l'Edough avec leurs
couvertures plissées d'age Cénozoïque.
La petite Kabylie se limite au Nord par la mer méditerranée, à
l'ouest par la Soummam; la grande faille qui sépare la petite Kabylie
de la Grande Kabylie, à l'Est elle se limite par la dépression de la
plaine de ANNABA, tout à fait au sud, on a une rupture imprécise et se
situe entre la ligne de partage des eaux, le bassin du Hoddna et les
oueds du Nord drainés par la méditerranée .
La majeurs partie de la petite Kabylie est forme par des roches
cristallophylliennes, avec une couverture sédimentaire formée de grés
et de dépôts plus récents, l'ensemble et traversé par des filons éruptifs.
Dans la géologie de la région de Jijel, qui fait partie de la petite
Kabylie, nous avons un ensemble de terrains sédimentaire d'age Mésozoïque
et Cénozoïque couvrant les terrains métamorphique, donc la couverture
tertiaire repose soit sur le socle Kabyle, soit sur les terrains crétacé
appartenant à des séries de types flyschs.
La couverture tertiaire est constitué de sédiments littoraux, qui se
sont déposés dans le bassin de Jijel nettement individualisés durant
le Néogène; c'est le bassin Sahélien de Jijel.
Stratigraphie:
La colonne
stratigraphique des terrains géologiques rencontrés dans la région de
Jijel s'établit comme suit:
d
-dune actuelles
Sable grossier parfois consolidés
D-
dunes anciennes
sables fins limoneux souvent consolidés
m1-
Burdigalien (Miocène inférieur)
marnes grises, parfois sableuses(imperméable)
e3-2a-
numidien (Éocène supérieur - Oligocène)
alternance d'argiles et grés
e3-2b-
mauritanien (Éocène supérieur - Oligocène)
constitué de grés
xy
schistes, phyllades et quartzophilades
xy1-B-
micaschistes
x²-B1-3
schistes et micaschiste granilitisés (gneiss)
d'après le mémoire d'ingénieur de R . fouad et M.
abderahman 1998
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D'après M. E. FICHEUR, Prof, à l'Ec. prép. à Tens. su p. des sc. d'Alger
Le massif ancien du littoral de la Berbérie. — Son in(luence sur la tectonique des chaînes littorales de V Algérie,— La région littorale de la Berbérie comprend, comme on le sait, à l'est du méridien d'Alger, une série de massifs anciens, séparés par des rides crétacées ou éocènes ou par des dépressions miocènes. Ce sont, de l'est à l'ouest, le massif de l'Edough, le massif de Philippeville- CoUo, celui de Djidjelli, le massif de la Grande-Kabylie et les îlots qui s'y rat- 116 GÉOLOGIE ET MliSÉnALOGlE tachent, puis les derniers témoins à l'ouest, le Bouzaréa d'Alger et l'îlot du cap Ghénoua. La bordure méridionale de cette zone est formés par une chaîne à axe liasique qui s'étend depuis la région de Jemmapcs jusqu'au Ghénoua, et à l'ouest au cap Tenès. Au voisinage de cette ride montagneuse qui est la plus remarquable du Tell algérien, se trouvent quelques pointemenls triasiques absolument isolés, notamment à El-Kantour, El-Milia, Djebel-Hadid et dans la chaîne des Habors. Celte chaîne, la plus saillante du littoral algérien, qui comprend la crête numidienne, les Babors, le Djurjura, a été morcelée et démantelée, d'abord par les plissements anté-crétacés, qui ont produit au nord des principaux massifs les dépôts albiens puis sénoniens, au nord du massif kabyle et dans la région de Djidjelli, ensuite par les plissements éocènes, qui ont amené l'invasion marine sur la plus grande partie du massif ancien de la région orientale (dépôt des grès de Numidie) de Djidjelli à Bône. Cette grande ride correspond à une zone remarquable du plissement qui s'est produit sous l'influence du massif ancien. Dans la chaîne du Djurjura, les plis très aigus sont, d'une manière générale, déversés au sud, englobant toute la série éocène; aux extrémités de la chaîne ils présentent la structure en éven- tail, due à l'influence des dépressions éocènes de la bordure. Dans la chaîne des Babors, le déversement au sud est le plus fréquent, avec recouvrements parfois étendus du lias sur le crétacé. Il en est de même dans les tronçons intermé- diaires de la région de Bougie (Dj. Arbalou, Gouraya, etc.). La même disposition se retrouve dans les tronçons liasiques de la chaîne numidienne, notamment au Djebel Msid-Aïcha, au nord du bassin de Gonstan- tine. Il paraît probable que le morcellement de ce massif ancien , dès la période crétacée, et surtout à la fin de l'éocène, a produit une division en îlots qui n'ont eu individuellement qu'une importance très faible sur les plissements post-miocènes. Le miocène inférieur (cartennien) se trouve disposé en synclinaux largement étalés au Nord du massif kabyle, ou au flanc de la Bouzaréa, tandis que ses dépôts ont participé aux plissements intenses de la deuxième ride atlantique, dont le noyau est formé par les lambeaux de schistes primaires ou de calcaires liasiques affleurant dans le massif de Blida ou dans le massif de Miliana, dans lesquels les plis en éventail paraissent complètement indépendants de l'influence des massifs anciens. Mais il est probable que cette deuxième ride sensiblement parallèle à la première, s'est dessinée sous la même action de poussée du sud au nord, dès la fin de la période liasique. La même influence se reproduit dans l'ouest de l'Algérie, où les plis du massif des Traras reproduisent l'allure de ceux du massif de Blida. Discussion. — M. Peron donne quelques détails sur la composition des massifs cristallophyllicns de la Corse, de la Provence (massif des Maures), des Ba- léares, etc., et fait ressortir la similitude complète que présentent ces terrains avec ceux de la Kabylie et autres points du littoral africain. C'est là un des arguments à faire valoir au sujet de l'ancienne réunion de ces massifs qui ne sont plus actuellement que des témoins épars et isolés d'un vaste îlot cristallin qui occupait une grande partie [de la Méditerranée occi- dentale. - 'S